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Le 22 janv. 2026
De 9h à 17h30

Lieu Palais du Luxembourg 15, Rue de Vaugirard75006, ParisFrance
ContactBernard PAYRAU et Dominique CHARDON0615472353 ou 0620263412 Places restantes : 155
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Pourquoi et comment sécuriser des pratiques de soin complémentaires?

Pourquoi et comment sécuriser des pratiques de soin complémentaires?

Pourquoi et comment sécuriser des pratiques de soin complémentaires ?

Santé et médecine.

La santé est une pierre angulaire de la gestion d’une société. Plus qu’une simple dimension sectorielle de celle-ci, elle est une dimension transversale qui en détermine la prospérité, la stabilité et le bien-être général. Sous-ensemble du domaine de la santé, la médecine est une branche d’activités humaines qui, au cours de son développement, a toujours agi sur l’homme et son milieu en vue de maîtriser son propre organisme et qui englobe les diverses formes de prestations des services de santé et des sciences médicales.[1]

Médecine et méthodes de soins.

L’Académie nationale de médecine a exposé clairement le problème du rapport de la médecine et des diverses méthodes de soins dans les termes suivants « En France coexiste une médecine qui utilise des méthodes validées élaborées au fil des derniers siècles à l’aune de la science expérimentale et des méthodes de soins qui n’en relèvent pas. » [2] Cette coexistence entraîne le fait que deux modes de soins, fondés sur des référents incompatibles en première analyse, se retrouvent en présence.

Information scientifique versus approche subjective

L’avis de l’Académie nationale de médecine. L’opposition entre une information scientifique validée et la subjectivité cristallise un paradoxe apparent dans les pratiques de santé des Français. Comme l’a souligné l’Académie nationale de médecine, ce paradoxe réside dans l’usage croissant et fortement ancré de méthodes ne relevant pas de la science expérimentale, malgré leur manque de reconnaissance institutionnelle et de régulation. Le constat est sans appel : la population confie simultanément son bien-être aux pratiques rationnelles issues de la science et à des approches dont l’efficacité repose sur des bases éminemment subjectives.

Une contradiction qui n’en est pas une. Pourtant, ce paradoxe apparent se révèle n’être pas une contradiction dans l’esprit de l’usager. La convergence des résultats d’enquêtes atteste de la satisfaction générale et de l’image favorable que les Français conservent envers ces méthodes aux fondements scientifiques incertains. Le décryptage du phénomène démontre que les motivations en jeu n’appartiennent pas au même plan de l’existence et ne sauraient donc s’opposer. L’individu cherche simultanément, d’une part, la rationalité objective conférée par la médecine élaborée sur la science expérimentale pour être rassuré ; et d’autre part, le réconfort tiré de la subjectivité de son bien-être. Cette recherche du bien-être ressenti n’est-elle pas, du reste, une référence centrale de la santé telle que définie par l’OMS ?

Le paradoxe structurel : exigence de recadrage. Un milieu complexe en pleine transformation génère inéluctablement ce type de paradoxe structurel. L’émergence du concept de « santé intégrative » a précisément initié cette mutation, imposant la cohabitation forcée de règles, de cultures et de systèmes de santé hétérogènes. Ce paradoxe exige dès lors un recadrage théorique et une adaptation du cadre de pensée, se traduisant par des tensions corollaires inhérentes à l’évolution du système.

Désamorcer le conflit : enjeux de la régulation

Bien que la majorité de la population s’accommode de cette situation, elle n’en demeure pas moins une source potentielle de conflits. Cette divergence peut entraîner une fragmentation sociale, opposant ceux qui se fient uniquement à l’approche scientifique rationnelle à ceux qui privilégient leur expérience individuelle.

Cette situation est également une source d’incompréhension pour la population, soumise à une injonction contradictoire entre l’incitation à exercer un choix libre et éclairé concernant leurs soins et la pression structurelle, héritée des habitudes, qui les pousse à privilégier les options conventionnelles.

Le défi sociétal majeur est d’ajuster une régulation qui assure la sécurité des patients sans pour autant rejeter les pratiques jugées bénéfiques par la population et ses décisions mûrement réfléchies. Ce défi induit la nécessité prégnante de prendre en compte le besoin d’une adaptation ou d’une réorganisation de l’offre de soins dans sa globalité.

Bâtir une communication harmonieuse et efficace

Pour cela, écarter les malentendus, désamorcer les postures défensives et tenir compte de la complexité du problème.

Sortir des malentendus et incompréhensions. Ce domaine de la santé nécessite de clarifier les concepts, les pensées et les mots qui les véhiculent, outre la bonne volonté des interlocuteurs.

Désamorcer les postures défensives. C’est avant tout apaiser les peurs. Celles des adeptes de la science qui redoutent le danger inhérent aux pratiques non validées, et celles de ceux qui privilégient leur expérience subjective et craignent d’être dépossédés de leur droit de choisir selon leurs critères, leur propre voie de santé. Qu’il s’agisse de sentiment d’insécurité ou de menace sur leur liberté, la qualité du dialogue et la possibilité de collaboration sont compromises. Dans ces circonstances, l’émotion prend le pas sur la raison.

Complexité intrinsèque de la situation. En raison de sa complexité, cette problématique de santé publique requiert une approche collaborative et multidimensionnelle. Elle exige de considérer un ensemble de dimensions en interaction permanente parmi lesquelles figurent l’épidémiologie, la biostatistique, l’éthique, le juridique, l’environnemental, le gestionnel, la politique de la santé, etc.

Sécuriser pour dialoguer et progresser

Le thème de la sécurisation que nous avons choisi vise à ajuster notre système de santé aux réalités d’aujourd’hui et de demain. Pour y parvenir, cette journée de travail a pour but de faire progresser la reconnaissance et l’encadrement des pratiques qui contribuent au maintien et à l’amélioration de la santé, tout en restant cohérents avec le système de santé actuel. Notre démarche s’inscrit résolument dans la politique de prévention, un enjeu sociétal majeur.

Vers un dialogue apaisé et constructif. Pour atteindre cet objectif, nous souhaitons avant tout instaurer un climat d’échange apaisé et constructif entre toutes les parties prenantes. En menant une réflexion approfondie sur les aspects éthiques, juridiques et réglementaires, nous visons à garantir la sécurité des patients, de la société et des praticiens.

Perspectives. Les progrès déjà réalisés et ceux en cours serviront de fondement pour de nouvelles initiatives. Qu’il s’agisse d’activité libérale, privée ou publique, ces initiatives enrichissent notre approche de la santé publique. Comme l’a si justement formulé Feliks Widi-Wirski, « une juste politique de santé, c’est l’histoire de la médecine projetée dans l’avenir ».

 

[1] Féliks Widy-Wirski. Communication Société Française d’Histoire de la Médecine le 24 octobre 1970 : Essai d’une définition moderne de la médecine comme base méthodologique de l’Histoire de la Médecine.

[2] Académie nationale de médecine. Rapport/5 mars 2013, au nom d’un groupe de travail de la commission XV. Daniel Bontoux, Daniel Couturier, Charles-Joël Menkès. Thérapies Complémentaires — acupuncture, hypnose, ostéopathie, tai-chi —, leur place parmi les ressources de soins.

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